dimanche 14 mars 2010

lundi 8 mars 2010

L'ouverture 2010

Ca y est, c’est le jour-J. A chaque fois, on a l’impression que ça dur une éternité pour arriver à ce fameux premier dimanche de mars ! La veille au soir, il a encore fallu éviter une embuscade pour ne pas finir à raconter n’importe quoi à n’importe quelle heure, accoudé à un bar… Depuis cette année, plus besoin de réveil, mon fils se charge d’annoncer le lever du soleil. Première constatation, ils ne se sont pas trompé lors de l’annonce de la météo. Ca caille sévère, surtout avec cette bise, prête à transpercer toutes les couches de vêtements possibles.
D’ailleurs les premiers à en avoir fait les frais, c’est les vairons. Ils ont passé la nuit dehors dans leur bac habituel et n’ont pas l’air d’avoir apprécié le cm de glace qui s’est formé sur toute la surface… en ce jours de votation, espérons qu’il n’y ait pas trop d’avocats pour animaux dans les parages…
Je repousse un peu l’heure du départ en profitant de la température agréable de l’appartement et surtout en désespérant de voir les chiffres de mon thermomètres stagner dans les valeurs polaires.
Finalement vers les 11h, avec la dose de courage et de folie nécessaire, les retrouvailles avec la rivière sont entamées. Le montage du vairon se fait déjà avec des doigts qui ont autant de sensation qu’une vielle branche… J’espère ne pas devoir répéter l’opération trop vite.
Les berges sont désertes, le froid a dû en décourager plus d’un ! Malgré tous, les premiers lancers me procurent déjà cette sensation qui m’a temps manqué durant la pause. Je prospecte une bordure, à la recherche d’une dame truite réveillée. Le combat entre le plaisir retrouvé et le froid est acharné. Je me rends compte finalement que je ne pêche pas très bien, avec ce poissonnet abîmé que le froid me retiens de changer et cette peur d’aller au plus prêt des obstacles pour ne pas tout perdre. Mais soudain un éclair blanc me fait sortir de mes pensées. Je n’y crois pas trop, mais ces secousses dans le bras me semblent bien réelles ! En une fraction de seconde il n’y a plus de problème de froid, plus d’envie de bon thé chaud… Elle est là, au bout de la ligne. Elle, c’est exactement celle dont on rêve pendant les nombreuses nuits d’hiver, où l’ouverture est faite et refaite. En dépit du froid, la belle use de toutes ces armes pour se débarrasser de moi. Comme souvent avec de tel poisson, il faut avoir aussi un brin de chance, non seulement pour le leurrer, mais également pour pouvoir avoir le privilège de la contempler au plus près. Aujourd’hui était un jour avec ces paramètres réunis et après une bataille quand même relativement brève, je peux la saisir par la queue. Madame est une truite de lac et affiche plus de 60cm ! Bonheur total !

Bonne saison 2010 :-)