dimanche 23 août 2009

La belle des vacances

Je le connais ce coin, mais pourtant cette année j’ai à chaque sortie eu l’impression que les belles truites l’ont désertées... Aujourd’hui semble être un autre jour, vu que, à peine engagé sur le chemin qui descend vers la rivière, j’aperçois un reflet inhabituel ! Zut, ce n’est « que » un gros barbeau traînant ces moustaches dans le coin. Je poursuis tout même le scruttage de la zone et...cette fois, cette forme... c’est sûr, il y en a belle et bien une... et plutôt de belle taille (on dira un format NZ ;-)! A couvert dans l’herbe, je peux l’observer des heures faire son petit circuit le long de la bordure. Des instants merveilleux, où on la distingue gratter le fond, s’énerver autour d’une touffe d’algue, se rebeller contre une de ses congénères qui ne fait pas encore le poids ou encore bailler ! Elle est en confiance, c’est sûr (sûrement beaucoup plus que son pêcheur du jour). Le temps de nouer une petite nymphe et c’est parti... D’où je suis, je dois attendre qu’elle reprenne sa petite balade au début pour pouvoir lui présenter correctement mon artificiel. 2 tentatives infructueuses et une troisième où le poissons effleure le bas de ligne auront raison de sa naïveté:-( Elle est loin, disparu dans les multiples cachettes de sa maison d’eau...
Ce poisson là hante ma nuit, du coup, c’est décidé, on y retourne ! Le poisson est au rendez-vous, même petite balade sous-marine, même confiance. Je me dis que c’est aujourd’hui où jamais. J’avais pris le soin de monter 1-2 nymphes relativement légères qui devraient convenir à la faible hauteur d’eau dans laquelle le poisson se nourrit. Couché dans l’herbe, il ne me reste qu’à attendre le moment parfait... Ma nymphe arbalétée retombe entre la truite et la berge, à moins de 30cm du bord. Un lancé un peu gonflée, mais le tout dans une discrétion qui heureusement n’éveil aucun soupçon chez le poisson. Je peux quasiment percevoir ses yeux s’intéresser à la petite chose qui vient d’arrivée dans son milieu. Elle se tourne vers moi pour ouvrir une énorme gueule. Ca y est ! Ferrage comme je peux (je suis couché...) et ensuite c’est le rush de la bête et pour moi le cri de joie :-)
Traversée de la rivière d’une vitesse incroyable direction les branches d’en face. C’est elle qui commande, et c’est également elle qui aura raison de mon 12/100 (mais j’opte aussi pour un mauvais nœud de ma part...).

Du coup à la place d’une éventuelle photo, juste ces quelques mots. Mais comme je suis heureux. Avouons-le, aussi un peu fier de ce coup de ligne ;-)