jeudi 22 novembre 2007

Souvenirs :: Mon ouverture 2002

Il y a des histoires que l’on raconte au bord de l’eau ou au bistrot dont on peine à croire la plausibilité. Je pense que j’en ai vécu une qui doit en faire partie…

Le rendez-vous était pris, à l’aube du 3 mars 2002, sur les berges de la Sarine afin de commencer dignement la saison de pêche. La veille, je passe au magasin d’article de pêche afin de faire une petite provision de vairons et goujons. Je suis impatient de traquer madame truite avec… Sur le retour, je fais une halte au bistrot pour prendre un apéro avec des potes. Comme bien souvent, je m’attarde un peu, beaucoup, trop… Au moment de se diriger vers le souper, je repense à mes vairons…oups m… Les voilà qu’ils font tous de la planche à voile à la surface de l’eau, fermée bien hermétiquement dans une bouteille en pet. Bon bin pour demain, faudra un peu adapter…
Après le souper, une sortie est prévue avec les potes. Mon caractère m’a joué à nouveau des tours et c’est bien tard dans la nuit que je retrouve mon lit. La nuit est glaciale, ça promet pour le réveil au bord de l’eau.
J’ouvre enfin les yeux. La nuit m’a paru étonnement longue. C’est bien normal, il est déjà plus de 10h30 !!
Super, j’ai loupé le début de journée, et en plus il faut que je me rende au bord de l’eau avec des poissons pourris. Vers 11h, me voilà enfin au bord de la rivière, moment attendu avec impatience depuis 4 mois ! La température de l’air me gardera éveillé, aucun doute la dessus. 2 truites seulement ont été sorties dans la matinée par les pêcheurs présents, déjà bien occupés à prendre l’apéro.
Je me lance. Je monte un poisson livide sur ma monture et je prospecte le premier poste. Après une dizaine de lancer, la canne se tend. J’y crois pas, je viens d’en toucher une. Elle est ferrée, mais pessimiste, je me dis que j’ai peu de chance de venir à bout d’un si beau poisson. La chance est avec moi et quelques instants plus tard, elle file dans mon épuisette. Je suis aux anges, la journée est réussie !
Ce poisson me suffit, mais je me dis que je peux bien pêcher encore un peu. Quelques mètres seulement en dessous du premier poste, bing ! sa soeur se fait prendre de la même façon. Je n’y crois pas ! 2 superbes truites à l’ouverture, c’est du jamais vu. Je passe devant des pêcheurs expérimentés à l’apéro (experimentés par rapport à la pêche !) et je suis gêné de leur avouer mon début de journée ! Il me propose une bière. Je sais pas si c’est celles de la veilles ou quoi, mais je me dis qu’il est encore un peu top pour moi.
Quelle bonne idée j’ai eu, car 20 min plus tard, je prends une troisième truite !! A ce moment-là, je suis survotlé. Je me dis que je vais pêcher vite le dernier poste du coin et ensuite je vais aller me remettre de mes émotions. Zut, un pêcheur y est déjà en place. Il a peut être eu peur de mes cris précédents… quoiqu’il en soit, il abandonne le poste, sans succès… Je lui prends sa place. A peine qu’il s’éloigne que je hurle déjà…. Le 4ième poisson du jour est pendu. C’est la plus belle. Je crois que je ris, ou bien je pleure, je sais plus, mais je crois surtout
que j’étais gêné au possible. L’autre pêcheur n’en croit pas ces yeux. Je m’en excuse… Là il me faut un grand verre d'eau…

J’ai vécu cette ouverture irréelle avec Seb, qui a filoché les 4 truites (Merci !!). Il fait aussi parti de cette aventure incroyable. Ce jour-là, j’avais 4 poissons morts lors d’un apéro et je n’ai jamais eu le culot de penser pouvoir leurrer avec eux 4 truites entre 52 et 62cm. D’ailleurs encore aujourd’hui, je rougis en racontant cette histoire…
Je pense qu’il n’est pas nécessaire de préciser qu’aux ouvertures suivantes, je n’ai pas retrouvé le même succès auprès de dame fario Wink